Benoît Janton

Un jour peut être pourquoi pas ?...

 

Eh, oui cela faisait bien longtemps que la boite du "Petit Cap" de chez Kyosho dormait sous mon établi. Il m'en a fallu du temps pour venir à bout de cette épreuve, entre temps pas mal d'autres modèles ont vu le jour. En effet, si mes souvenirs sont exacts la boite fait partie des toutes premières séries vendu par Kyosho et de la 2e vendu par les Ets Zimmermann, ce qui expliquerait certaines découvertes.

Il n y a plus grand chose à dire sur l'avion "grandeur", il est connu de presque tout le monde. La robe du modèle représente celui de Patrick Paris, lequel fut sacré Champion du monde de voltige en 1998 aux manches d'un Cap 232.

 

 

Par là ou tout commence !..

La boite est de dimension respectable, avec de belles photos représentant le modèle sous toutes ses coutures, de quoi donner envie à plus d'un aéromodéliste !

Sur l'illustration principale Kyosho représente le Cap avec une belle verrière fumée, mais ne vous y trompez pas, à l'intérieur ce trouve une belle bulle thermoformée incolore accompagnée de tous les accessoires nécessaires. je les ai aussitôt remplacé par du matériel ayant ma confiance, ce serait idiot de perdre un si joli modèle par la défaillance d'un de ceux-là. Quoi que, certains composants inspiraient plutôt confiance. Une notice très explicative avec beaucoup de petits dessins accompagne l'ensemble (mais pas de traduction, que fait l'importateur ?). A part ça, vous trouverez un modèle bien construit, joliment entoilé et accompagné d'un capot de toute beauté. La motorisation conseillée va du 40 au 46 2 -T ou du 48 au 52 4 -T. Pour ma part j'ai choisi un OS 52 4 -T Surpass que j'avais en réserve.

 

Au boulot ! "Si, si M. le rédacteur - chef, il y a un peu de boulot !"

Commençons par l'aile, elle est constituée de deux moitiés à assembler comportant chacune l'emplacement de la clé d'ailes, elle est fabriquée dans un contre plaqué un peu léger à mon goût, il faudra la travailler légèrement pour un assemblage correct.

Avant d'assembler celles-ci je vous conseille de fixer les ailerons, j'ai pour ma part remplacer les charnières d'origine (sans axes) par des charnières standards de marque « Kavan ». Lors de du montage à blanc des ailerons, j'ai été surpris de découvrir qu'un des ailerons était plus long d'un bon demi centimètre que son emplacement. A part cela rien de spécial à noter, Kyosho a même pensé à mettre de la ficelle pour tirer le câble des servos, je n ai pas mis le cache servos proposé, le jugeant trop laid, j'ai adapter le logement des servos pour pouvoir le fermer tout autour dudit servos et l'entoiler. La CAP (Corde à Piano) de commande livrée, jugée trop souple a été remplacé par une de 25/10.

Sur l'assemblage des demies ailes, il n’y a pas grand chose a dire, ne serait-ce que les deux emplantures n'avaient pas la même épaisseur + / - 1 mm, et pas la même corde, l'ouverture du fuselage était d'un bon millimètre et demie plus grand , GAG ! j'ai donc été obligé de jongler un peu pour raccorder les deux moitiés. Ce seront deux servos Graupner 5007 qui prendront place dans les ailes.

Passons au fuselage, et plus particulièrement au montage du moteur, là on est heureux d'avoir acheté un kit de cette marque, car Kyosho a vraiment pensé à
tout !
Le couple moteur est vernis d'origine, de légers estampages marquent l'emplacement des différentes motorisations, pour le 4-T, le moteur est à l'horizontale, pour le 2 -T il est fixé à 45 °. 

L'anticouple et le piqueur sont donnés par le couple lui même, par la suite j'ai légèrement augmenté l'anticouple et le piqueur. La commande des gaz a été réalisé avec du câble de frein à vélo. Profitez par la même occasion, pour fibrer l'assise du train d'atterrissage de l'intérieur (on s'amuse !), je vous le conseille ! Après ceci, il vous faut mettre le réservoir, ne vous en faite pas il y a de la place ! Fixez la plaque qui supportera les écrous prisonniers pour la fixation de l'aile, j'ai remplacé celle - ci par du CP un peu plus costaud. Présentez l'aile au fuselage faites la mise en croix et percez les emplacement des écrous à griffes.


Voilà, vous avez déjà une "chtite" idée des dimensions de la bête .

 

La platine radio est fixée au fuselage et repose sur de minces renforts en CP, j'ai renforcé sa fixation par 2 bandes de fibre sur les cotés. Les servos ont été placés comme Kyosho le recommande, les commandes de profondeur et de dérive sont assurées par des Europa BB, celle des gaz par servos Mpx Standard.

Le fabricant a livré des CAP et des baguettes en bois pour les commandes de prof. et dérive, celles - ci ont toutes été remplacées ! J'aurais pu faire un arc avec les baguettes et prendre les CAP comme flèches, celles-ci auraient certainement rebondi sur la cible ( !!! ?)

Par après, j'ai d'abord collé le stab en place, tout en vérifiant sa géométrie (un truc, je découpe les passages dans l'entoilage avec un fer à souder de 30 W, c'est propre et les arrondis sont nickels), puis fixé les volets de profondeur et leurs guignols, réalisé la commande de profondeur en "Y" (en bois dur et CAP 25/10) et réglé l'assise des volets d'emblée (sans la dérive c'est plus facile et plus précis). Pour la dérive j'ai procédé de la même façon, mais je n'ai pas fixé la roulette de queue dans la gouverne. Celle-ci est largement dimensionné pour taxier le modèle sans problème, le guignol à été remplacé par modèle 3 points. La roulette a été laissée libre Je l’ai fixé avec 2 bagues d'arrêt sur un plaque en alu et percé le support en au diamètre supérieur de la bague d'arrêt, ce qui permet de l'encastrer.

 

Allez ,on finit , la dernière ligne droite !..

Passons au capot, là chacun fait selon son habitude et d'après son moteur, mais il serait dommage de massacrer une si belle pièce (Ne vous fiez pas aux liserés rouges, les miens n'étaient pas symétriques). Quoiqu'il en soit n'oubliez pas fibrer certaines parties intérieur du capot , comme par exemple le passage des vis, ou les environs du pot d'échappement. "Mon mien", s'est auto - désagrégé à l'arrière du cône d'hélice au bout du dixième vol. Au passage n'oubliez pas de faire des ouvertures de refroidissement assez grandes pour laissez s'échapper l'air chaud. La verrière est Thermo – marquée. Malgré cela, j'ai légèrement raccourci ces cotés. Personnellement je n aime pas équipé mes modèles de "Simili - pilote", j'ai donc peint la verrière de l'intérieur avec un vernis brun de la marque Tamiya (j’ai eu la main un peu lourde, je sais !). Enfin la phase, qui est la cerise sur le gâteau, la pose des autocollants là, amusez vous bien, je n en dirais pas plus !

Voilà le "Navion" est fini, petit passage sur la balance et le verdict tombe, 2545 gr., le centrage avec l'accus sous le réservoir se situe aux environ des 104 mm du bord d'attaque. Avec 25 gr de plomb je l'ai fait passer à 100 mm, on n'est jamais assez prudent. Les débattements réglés sont pour les petits, ceux de la notice, à savoir 60% des grands, mais on reverra ça plus tard.

Pour info : l'incidence d'origine se situe à 0,5 °.


Voilà, bébé attend son heure, c'est à dire le lendemain …

 

Arrivé sur le terrain, je sors d'abords mon diablotin (voir @eronews n°1) pour me dégourdir les doigts. Tandis que mon collègue prépare mon Tiger Stick pour voler avec, c' est plus pratique vous savez ! Mais c'est vrai qu'il a pas eu de bol avec ses modèles dans les derniers temps .... (et l’avenir nous dira qu'avec celui-là aussi !!!!!!)


Mon Aide de Camp !

Voilà le diablotin vole comme une "#=&%ç !!!!". C'est certainement du à un accident de transport qui m'a endommagé un volet de profondeur. Bon ! Assez joué au C.., on atterri et on sort le petit dernier. On connecte les servos, monte l'aile, fait le plein et brasse l'hélice. Quelques photos pour le souvenir au cas où ...

Voilà, assez "blablaté", mon mécano a posé. Ouf ! Un coup d'hélice le Surpass émet son bruit de 4 - temps sans ronchonné. Il faut dire que ça faisait longtemps qu'il n'avait plus tourné mais il est resté fidèle à Kyosho. Car celui qu'il tirait avant n'était rien d'autre que le petit extra de la marque (pourquoi souriez vous ?, non il n'est pas cassé l'Extra il vole encore). Dernier essai de portée, essai de taxiage pas de problème, la dérive est assez grande et le modèle réagi confortablement même pas un soupçon de cheval de bois.

Le moment tant attendu est arrivé. On regarde le sens des gouvernes une dernière fois et "C'est parti mon coco !" Le cap roule mais il faut le botter, il lève la queue et continue sa course sur son train principal. Je tire doucement et le voilà en l'air ...

Et "PAF!" sans savoir pourquoi le s'oiseau décroche se retourne la crêpe et rejoint le bas monde ! - Il était beau mon CAP ! ! !

Nananèrre,...........Et ben non, je vous ai eu, le n'oiseau continue et monte vers les cieux (NDRC : quel rigolo ce Benoît !!). En effet il monte, et je suis obligé de mettre quelques crans à piquer (calage de l'aile à revoir), deux crans de trim dans les ailerons et le voilà qui vole droit.

Bien ! le modèle semble pas très méchant, je dirais même un peu mou, avec les débattements d'origine il vole bien mais il y a pas de quoi en faire une bête à voltige. Essayons le décrochage, on ralenti et on tient à la profondeur, le décrochage arrive tard et prévient par quelques dandinement des ailes, puis c'est l'abattée qui se rattrape facilement quelques mètre en dessous (pour le plaisir j'ai essayé les ailerons en A - F, pas la peine, ça ne ramène pas grand chose). Le comportement de l'avion laisse penser que le centrage serait bon pour quelqu'un qui fait ses armes sur un modèle de ce genre, mais moi ça ne me va pas. Il va falloir penser à atterrir Quelques passage bas pour centrer la piste et on y va, présentation en P.T.U. entrée à 10 m, gaz au ralenti, il allonge bien et on repasse ! Cette fois on ralenti plus et on entre plus bas, le modèle pose trois points sans problème.

 

Essayons la salsa !

Allez on retire le plomb, le décollage est allongé par plaisir mais il veut toujours aller voir du coté de chez .... Là, le modèle devient plus vivant les débattements Kyosho sont abandonnés, et on passe sur les "grands". 

Le tonneau passe sans problème, peut - être un peu lent, une très légère correction est à donner sur le dos, cette configuration est une formalité, le modèle est comme guidé (je me suis même permis de faire des tours de piste en dos au deuxième vol). La boucle peut être ample mais pas indéfinie, le 52 Surpass est un peu juste en verticale mais permet par contre un vol très réaliste, tant par la vitesse que par le bruit du 4-temps ! (un 46 FX serait AMHA parfait pour le modèle). 

La monté du renversement démontre un problème d'anticouple (il sera corrigé par la suite à l'aide d'une épaisseur de rondelle M4) par contre et comme presque tout les CAP il faut le corriger légèrement au sommet mais ce n'est rien de tragique. Pour le vol sur Tranche, le CAP Breitling montre certaines aptitudes innées mais les débattements de la dérive doivent être augmentés, par la suite il ne rechigne pas à faire des tours de piste dans cette configuration (chose que je n'étais jamais arrivé à faire jusqu'ici). 

Bien que le 52 soit trop juste dans ce style de figure c'est "à fond les gaz" sinon il chutera indéniablement, le tranche demande également une légère correction à cabrer sur la profondeur devenu dérive.

Le dessert avec ce modèle se situe dans le déclenché, qu'il passe à merveille, par contre il faut du travail pour le réceptionner correctement en sortie. Enfin les atterrissages centrés arrières devront se faire de très loin, car il allonge bien et on se laissera facilement surprendre, dans ce cas il arrive que cela finisse par le p’tit cheval de bois. Les touch and go se font assez facilement il suffit de savoir "apprécier" sa tendance à allonger.

Les atterrissages doivent être travailler un peu, car il m'est déjà arriver de voir les ailes se dandiner à un mètre du sol, mais avec de l'entraînement on arrive à faire le trois points sans problème, voir même le deux en faisant attention à la commande de profondeur car le "p’tit ch'val" guette.

Par la suite j'ai dû corriger une différence de poids dans les demies ailes du fait qu’il sortait systématiquement de travers aux sommets des grandes boucles.

 

Pour la petite histoire

Lors du troisième vol l'atterrissage ne se passa pas dans les règles, et le petit CAP alla finir lentement sa course dans le champs voisin. J’ai dit "lentement" malgré cela le train était tordu et le support laissait deviner un déchirement du CP au niveau de celui - ci tout en restant + / - rigide. Cela ne m'empêcha de faire encore 2 autres vols. De retour à l'atelier, je retirais l'entoilage sur toute la partie basse avant du modèle. Et là, oh surprise !!! le contre plaqué qui servait de support au train d'atterrissage était scindé par couches, celles - ci correspondaient aux plis du CP. On aurait cru que Kyosho avait récupéré ce "bois" un matin à la sortie de Rungis (voir photo). Enfin, je recollais les plis entre eux et fibrais tout le dessous avec une résine lente pour bien faire pénétrer. Léger ponçage, rentoilage, remontage du train et depuis plus d'ennuis. Je ne saurais conseiller les futurs possesseurs de ce modèle de faire cela lors de l’assemblage.

 

A l'instant ou j'écris ces lignes je ne dois avoir qu'une vingtaine de vols à mon actif avec le "P'tit CAP" (comme on l'appel chez nous). Les défauts de construction rencontrés lors de son assemblage se sont vite fait oublier. Un débutant bien dégrossit aux 3 axes pourra s'attaquer au CAP Breitling de Kyosho, tout en sachant que l'oiseau ne fera pas de compromis, c.à.d. il reste « pile poil » comme on le met (un léger centrage avant serait conseillé). La qualité du kit est très bonne (à part !...) et sa construction ne posera aucun problème aux modélistes ayant déjà un ou deux modèles à leur actif. Au fur et à mesure des vols je suis de plus en plus envoûté par ce modèle, car il est vraiment franc et précis aux commandes. Son réglage n'est pas encore terminé, mais son vol s’améliore de jour en jour. Le modéliste souhaitant une petite semi - maquette, volant réalistement, choisira plutôt le 52 Surpass quitte à être un peu juste, un modéliste désirant un modèle pour voler sans risque et ayant de la réserve choisira un 46 2 - T (j’ai même vu un Allemand lui mettre un 61 FX, mais la c'est de la ..... car le capot et le réalisme du vol en pâtissent).

Enfin, je suis assez agacé de n’ avoir pas réalisé mon "ch'tit" CAP avant, car il en vaut la peine. Une fois fini vous êtes en possession d'une sacrée belle petite machine qui attire automatiquement les regards et vole comme un train, c.a.d. comme sur des rails qu’on lui pose au fur à mesure du vol. Je ne me lasse pas de regarder mon dernier bébé en vol. Il est vrai qu'il est si joli et qu'on a toujours peur de le .........

Donc, si vous êtes sûr de vos réflexes en 3 axes (à moins que vous voliez en compagnie de Spoutnik ou à la façon de Zorro (comprend qui peut)...) le petit CAP Breitling de chez Kyosho peut être votre prochain modèle, voir de perfectionnement à la voltige, mais à la vraie, comme le font ses grands frères de chez Mudry (NDRC : maintenant Cap Aviation).

 

Et avec ça ...

Entre temps, je continue mes élucubrations et je suis arrivé à la conclusion que l'hélice ayant le "meilleur rendement et accrochage" est l'APC 11.5 x 6, ce qui à nécessité une légère correction du piqueur.

Benoît Janton

 

CAP 232 Breitling

Envergure (m)

1.40 m

Longueur (m)

1,245 m

Masse annoncée (g)

2.4 kg

Masse obtenue (g)

2.545 kg

Surface (dm²)

36 dm2

Centrage / bda (mm)

104 mm

Profil

Charge alaire (g/dm²)

70,6 gr/dm2

Moteur conseillé

32 à 46 2-T/48 à 52 4-T

Moteur utilisé

OS 52 Surpass

Fonctions radio : Ailerons, Profondeur, Dérive,  Moteur.

Débattements (mm) :

 

J

  • Look

  • Qualité d 'ensemble

  • Super Vol

L

  • Ajustage des demies ailes

  • Support Train

  • Beaucoup d'autocollants !