Stéphane Pérussault

 

 Roulette de queue pour grands modèles

 

Je vais vous expliquer ce mois-ci comment réaliser facilement une roulette pour grand modèle. Lorsque j'ai construit mon Piper de 2,80 m, j'avais besoin de réaliser la roulette de queue. Devant le prix des ensembles du commerce, je me suis rabattu sur une solution personnelle. Malheureusement, je n'ai que du matériel de soudure à l'étain, inadapté à l'assemblage de façon durable de l'axe de rotation. Alors, réfléchissons... Et c'est là l'astuce ! L'axe de rotation ne sera pas soudé, mais vissé sur les lames de ressort. 

 

Matériel nécessaire

 

Réalisation du support

La jambe de la roulette peut être réalisée soit en acier, soit en composite. Le nombre d'épaisseurs à appliquer est fonction de la masse de votre modèle, et de la qualité de votre acier. En général, 2 à 3 épaisseurs de longueur dégressives sont nécessaires. Je n'ai pas encore essayé le moulage en composite verre/carbone, mais ça ne devrait certainement pas tarder ! L'objet d'une prochaine Astuce... Percer les trous de fixation (2 fois 3 mm) et du palier (6 mm) à plat avant la mise en forme. Attention à employer des forets bien affûtés, sinon ce sera très difficile... Lors du cambrage, bien former un rayon d'environ 10 mm et non pas un angle vif.

Le palier est réalisé dans une vis M6x20, percé à 3,2. J'avais primitivement réalisé les palier avec une vis nylon, mais il m'est arrivé d'en casser. Ils sont depuis en acier. La vis percée, elle est installée sur la jambe de la roulette. L'écrou est mis en place sans oublier un peu de frein-filet, histoire de ne rien perdre en vol.

Le support de roulette proprement dit est en corde à piano 3 mm, pliée en forme. Ca longueur dépend de la taille et de l'épaisseur de la roue employée. Une rondelle acier faisant office de butée est soudée à l'étain à environ 30 mm du bord. La partie qui rentre dans le palier en acier est recouverte de ruban en téflon, de façon à supprimer le frottement métal/métal. Une rondelle en nylon est intercalée entre la rondelle butée et le palier en acier, là aussi pour éliminer les frottements.

 

Coté dérive

Le palonnier de commande est réalisé en époxy cuivré double face de 3 mm. Un arrêt de roue percé à 3 est soudé à l'étain sur le cuivre. Il est installé sur la corde à piano en intercalant là aussi une rondelle nylon. N'oubliez pas de limer un petit plat sur la corde à piano, de façon à réaliser un meilleur serrage. Et pensez à intercaler deux ressorts entre la dérive et la roulette, de façon à limiter des à-coups dus au roulage 

 

Coté roue

La roue est enfilée de l'autre coté. Là aussi, une rondelle qui sert de butée est soudée à environ 30 mm du bord (suivant l'épaisseur de la roulette). L'extrémité de la corde à piano est filetée sur environ 5 mm, de façon à visser un écrou d'arrêt. J'intercale là aussi de chaque coté de la roue une rondelle nylon, plus pour éviter les frottements métal (jante en plastique !), mais pour éviter une détérioration trop rapide de la dite jante contre les butées. Un écrou Nylstop arrête le tout.

 

Voilà, c'est très facile et assez rapide à réaliser, sans moyen de production particuliers. J'ai réalisé avec cette méthodes deux roulettes, qui sont installées sur mon Piper de 10 kg, et sur mon Morrisey de 13kg. Et rien ne bouge !

Stéphane Pérussault