Stéphane Pérussault

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L'Ourson au pays des Toons

 

Sorte de Piper Cub à la sauce fun-fly, le Lazy Tiger Cub fait partie d'une gamme d'avions de détente produite par Thunder Tiger, qui le présente comme un gros park-flyer à moteur thermique. Evidement, nous sommes loin d'une maquette de Cub, mais avouez que cette caricature, semblant directement échappée d'un dessin animé comme son frère à aile basse au look de P51, est tout de même plus sympathique qu'un fun-fly à fuselage planche ! Possédant un OS 25 inutilisé, et cherchant un avion "passe partout'" facile à mettre en œuvre, j'ai choisis le Lazy Cub que je vous présente aujourd'hui.

 

Présentation du kit

Le kit se présente d'une façon devenue très classique aujourd'hui. Le fuselage, les ailes et les empennages sont entièrement construits en balsa et contreplaqué, entoilés dans un matériau jaune qui est présenté comme étant de l'Ultracote, matériau thermorétractable assez épais. La qualité des collages est bonne, du moins ce que l'on peut observer par les ouvertures. La décoration du modèle peut être améliorée grâce à une grande planche d'autocollants qui permet de lui donner un aspect de Piper Cub (vitres, bandes de fuselage, immatriculations, etc.). Même le traditionnel ourson est présent !

Tous les accessoires nécessaires à l'installation du modèle sont fournis, du bâti moteur et du réservoir jusqu'aux commandes et charnières, en passant par le train, les roues et la roulette. Même les élastiques servant au montage de l'aile sont là. Une notice de montage très détaillée vous explique pas à pas le montage, et vous présente de plus une intéressante check-liste pré et post-vol. Elle est en anglais, mais ceci ne devrait pas poser de problèmes majeurs vus son importante illustration et le degré de préfabrication du modèle.

Bref, un kit ultra complet, dans la mode de ceux d'aujourd'hui, où il ne manque plus que le moteur, les durits d'alimentation, et la radio pour terminer le modèle.

 

Assemblage de l'aile

Je n'ose pas ici parler de construction, tellement les opérations nécessaires à l'assemblage du modèle sont réduites. L'assemblage de l'aile se limite au contre-collage des éléments de clef d'aile en ctp, puis à l'assemblage des deux ailes sur cette même clef. C'est tout ! Attention à positionner les deux ailes sans décalage d'incidence, mais cette opération est simplifiée par la présence d'un profil plat facile à caler sur le plan de travail.

Il ne reste plus qu'à articuler les ailerons. J'ai remplacé les "charnières" fournies dans une sorte de tissus composite (à coller à la cyano.) par de vraies charnières articulées de type Kavan, petit modèle, goupillées en place par un morceau de cure-dent. Je signale que j'ai fait cette modification plus par habitude qu'autre chose, et je pense que les éléments fournis peuvent convenir.

L'installation des servos d'aileron (Micro 3-BB Multiplex dans mon cas) s'effectue directement en les vissant à l'intrados après avoir débouché les logements qui leurs sont destinés en découpant l'entoilage. A noter que le constructeur a bien fait les choses, en prévoyant deux formats de logements (standard et mini). Il ne reste plus qu'à visser les guignols fournis sur les renforts en contreplaqué qui leurs sont réservés, puis à installer les tringleries en cap livrées avec leurs chapes en plastique. Voilà, votre aile est terminée en 5 heures de temps.

 

Montage du fuselage

A peine plus long que celui de l'aile, l'assemblage du fuselage commence par l'installation du train (3 vis) et de la roulette de queue (centrée en place par 2 tétons et fixée par 2 vis). Les empennages s'assemblent très classiquement en collant la dérive sur le plan horizontal, puis en collant le tout sur le fuselage, sans oublier de retirer l'entoilage dans les zones de collage. Bien évidement, contrôler parfaitement l'équerrage de l'ensemble et le parallélisme de l'empennage horizontal vis à vis de l'aile. Sur mon exemplaire, j'ai été obligé de caler légèrement l'aile gauche (3 à 4 couches de ruban adhésif collées sur le fuselage) de façon à respecter cet alignement, car mon fuselage était légèrement vrillé.

 

Là encore, j'ai articulé les gouvernes avec des charnières Kavan goupillées en place, puis installé les guignols et commandes fournis. A noter que la commande de profondeur est livrée en Y, les deux volets n'étant pas solidaires. Les 3 servos installés dans le fuselage sont là aussi des Micro 3-BB Multiplex, qui étaient disponibles dans mon stock. Mais des "standards" conviendront parfaitement et seront plus économiques ! D'ailleurs, le format de découpe de la platine du fuselage leur correspond.

J'ai retenu pour équiper le Lazy Cub mon vénérable OS 25 FSR ABC - plus très jeune mais qui possède encore toute sa pêche – associé à une APC 10x4. Il se monte parfaitement dans le format de bâti fourni. Seule une découpe a été nécessaire dans le flanc droit pour pouvoir passer l'échappement. Le balsa ainsi mis à nu a été protégé par un peu de peinture noire.

Le réservoir fourni s'assemble sans problème - seules les durits sont à prévoir - et la commande des gaz est prévue avec une corde à piano équipée d'une chape plastique. Bref, du très classique qui se monte les doigts dans le nez.

L'accu de réception composé de 4 éléments Sanyo KR600AE prend place sous le réservoir, et le récepteur Micro 5/7 s'intercale entre la platine servo et le réservoir, isolé dans un bloc de mousse. Un interrupteur prend place sur le flanc gauche du modèle, à l'abri des projections de carburant. C'est terminé, votre fuselage est équipé après 7 heures de mieux au compteur.

 

Finition et réglages

A part un petit coup de fer pour retendre l'entoilage, et la pose de la décoration fournie, il n'y a rien d'autre à faire sur ce genre de modèle, qui ne m'aura pris qu'une douzaine d'heures pour être opérationnel (en encore, sans forcer !).

La notice indique clairement la plage de centrage (89 à 95 mm / bord d'attaque) et mon exemplaire se retrouve centré à 90 mm avec son équipement. C'est tout bon ! Deux gammes de débattements sont proposées, et je les ai respectées sur mon modèle, après avoir réglé un dual-rate sur la profondeur et les ailerons. Seule la direction sera placée d'office en grand débattement.

 

En vol

Décollage

Rien à dire. Il est facile à taxier avec sa roulette directrice, et la puissance disponible vous permet de décoller dans le sens travers de la piste…

Comportement général

Comment voulez-vous que ça vole mal avec cette géométrie ? En petits débattements, le Lazy Cub se comporte comme un avion de début, et pourrait d'ailleurs parfaitement remplir cette fonction s'il était un peu plus grand (de par sa petite taille, il devient peu visible pour un débutant dès que l'on s'éloigne trop du pilote).

 

Voltige

En grands débattements, le Lazy Cub possède une puissance permettant de tenter toutes sortes de figures d'acrobatie. Évidement, nous sommes ici très loin d'une voltige académique, mais beaucoup plus proches des galipetteries accessibles à ce genre de modèles. Bref, il permet de se défouler sans risques grâce à son faible poids et sa puissance suffisante, comparativement à un traîner plus classique. Mais à contrario, il ne possède absolument pas les capacités d'un modèle de 3D.

Basses vitesses

Là, on est plutôt dans son domaine, et son appellation de gros park-flyer n'est pas usurpée. Quel régal de voleter autour de soi, en enchaînant touch-and-go, passages bas, et virages sur l'aile… Évidement, ce genre d'évolutions est à proscrire lorsqu'il y a du monde en bord de piste, car si vous commencez, vous risquez de monopoliser la piste un bon moment !

 

Atterrissage

Rien de spécial à dire, le Lazy Cub se pose comme un avion de début…

 

Dommage !

Les essais en vol ont montré une grande propension de l'entoilage à se détendre au soleil. Celui-ci ne possède pas la stabilité de tenue aux variations climatiques d'un Oracover, par exemple, et c'est dommage. De plus, les autocollants fournis se décollent facilement sous l'action des gaz d'échappements. A remplacer par du classique Vénylia…

 

Conclusion

Le Lazy Cub est l'avion de loisir par excellence. Moins chargé et plus manœuvrant qu'un classique trainer 3 axes, il permet de se détendre lorsqu'on n'a pas envie de sortir une machine plus conséquente. Bref, il est devenu mon modèle de loisir favori et reste souvent au fond du coffre, prêt à décoller. La qualité du kit est très bonne (hormis le matériau utilisé pour l'entoilage…) et seul son prix, trop élevé pour la catégorie visée, peut en limiter sa diffusion.

Stéphane Pérussault

 

Prix indicatif : 230 €

Envergure 1,35 m Longueur 1,03 m
Masse annoncée 1,3 à 1,5 kg Masse obtenue 1,8 kg
Surface 44 dm² Profil Plan convexe
Charge alaire annoncée 30 à 34 g/dm²   Charge alaire obtenue 42 g/dm² 
Moteur conseillé .20 à .30 2T Moteur utilisé OS 25 FSR ABC
Fonctions radio : ailerons, profondeur, direction, moteur
Centrage / bord d'attaque à l'emplanture : 90 mm

Grands débattements (mm) : Ailerons +25 / -10  -  Profondeur ±25  -  Direction : ±30

Petits débattements (mm) : Ailerons +16 / -10  -  Profondeur ±16  -  Direction : ±30

   

  • Look sympathique

  • Qualités de vol

  • Kit complet et de qualité

  • Notice très détaillée

  • Matériau d'entoilage sensible aux variations climatiques

  • Qualité des autocollants fournis

  • Prix élevé

 

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