Le Zlin50L de Topp Rippin Modellbau, importé par MHM (Marc Hauss Modélisme), est une maquette d'un avion de voltige peu commun.

Avec son échelle au 1/5.5 et son envergure de 1,85m, ce Zlin approche de près les qualités des Grands Modèles, mais reste dans un budget abordable.

Après acquisition de la boite (très volumineuse), on se trouve en possession d'un magnifique fuselage en fibre et d'un capot, énorme, lui aussi en fibre de verre. On se rend tout de suite compte du coté massif de l'engin. A noter que le plan vertical fixe est moulé avec le fuseau.

On peut déplorer l'absence de roues ainsi que de tout accessoire : charnières, réservoirs, cône, visserie. Par contre on trouve une belle planche de déco représentant l'avion de démonstration de la Raiffensenbank.

Ah oui j'oubliais, la notice, très complète, mais entièrement en allemand ! Heureusement qu'il y a un plan très détaillé.

Il faut en premier lieu découper les ailerons, puis coller des baguettes pour fixer les charnières. On peut alors coller les saumons et les mettre en forme. Ensuite mettre en place la clé d'aile en ctp, ajuster le tout et coller à l'époxy 30min.

Étant donnée l'apparente fragilité de la clé, j'ai préféré enrober la jointure avec du tissu de verre et résiner à l'époxy : comme ça c'est du solide, et en plus il n'y a plus qu'a percer pour passer les vis et les tétons de fixation.

Il est alors temps de creuser les puits de servo et les passages des fils, comme indiqué sur le plan, et mettre les servos en place tête en bas. Ensuite on biseaute les ailerons pour assurer un débattement correct, et on entoile l'aile et les ailerons. Personnellement j'ai choisi le Dacron car on peut le peindre et il est facile à poser. 

Reste alors à mettre les guignols sur les ailerons et à placer ces derniers avec 3 charnières chacun.

Poncer les saumons et biseauter les gouvernes mobiles, entoiler, puis mettre les guignols. Il faut alors glisser dans son emplacement le plan horizontal et le coller en prenant soin d'enlever l'entoilage là où il y aura de la colle. On met alors les charnières préalablement enduites d'époxy (pas de cyano avec l'expansé) et on installe les gouvernes.

Puis on place les gaines pour la profondeur et le câble aller-retour pour la dérive. On fabrique ensuite la platine avec 2 morceaux de baguette de samba 10x10 et on installe les servos. L'accu et le récepteur trouvent leur place derrière le réservoir, bien calés dans de la mousse. On peut alors installer le train et la roulette de queue.

On installe alors le réservoir et la commande des gaz, on centre le capot et on le fixe et il n'y a plus qu'à mettre en place la cabine.

L'ensemble du Zlin est recouvert d'une couche d'apprêt que l'on ponce ensuite avec du papier de très petit grain.

On peut alors peindre librement son modèle selon ses goûts avec de la peinture 2 composants trouvé dans un garage auto .

L'intérieur du cockpit peut être aménagé avec siège et pilote. Un tableau de bord est rapidement confectionné et un tube Pitot plus un indicateur d'incidence sont placés en bout d'aile gauche. Ils sont prévus démontable pour le transport. On colle les autocollants et le tour est joué.

• 2 servos standards Futaba S3003 aux ailerons

• 1 servo S3003 par volet de profondeur

• 1 servo S3003 pour les gaz

• 1 servo NPM 4602 de 6kg/cm pour la dérive

• Récepteur R118F Futaba

• Accu de 1600mAh

Pile poil, pas un gramme de plomb à mettre, en tout cas avec le capot. C'est certainement du au poids du pot, en tout cas ça tombe bien.

Le moteur tourne rond, les gouvernes sont vérifiées, c'est avec une certaine appréhension que je taxie le Zlin en bout de piste. Mise des gaz progressive, il embarque fort à gauche, correction à la dérive, ça y est , en 80m il est en l'air, un peu de correction au trim de profondeur et il vol droit, le ST2500 l'emmène allègrement avec une 18x8.

Passons à la voltige. Le tonneau passe en 1seconde, la boucle doit être ample sous peine de déclencher en descente, le vol dos est une formalité, le 4 facettes et le 8 facettes passent très bien, le renversement demande à botter au dernier moment accompagné d'une remise des gaz. Le vol tranche par contre tient sur a peine 150m à cause du faible débattement de la dérive. Les déclenchés sont lent à souhait, très réalistes; les lomslovacs par contre ne passent pas, ainsi que les ruades. La vrille demande de l'attention car elle se prolonge d'1 tour et 1/2.

Le moteur avec une 18x8 permet après un palier de faire une montée verticale avec un tonneau, donc un moteur un peu plus musclé serait envisageable pour de la voltige plus élaborée, mais dans ce cas on ne vole plus aussi réaliste.

L'atterrissage ne pose pas de problème à part qu'il allonge un peu.

Après plus d'une vingtaine de vols, le Zlin 50L s'avère être particulièrement solide.