Les recettes de Grand-Mère


Benoit Janton

 

Aujourd'hui :

 

Le "Diable au Thym" à la sauce Topmodel

 

 

 

 

Oui, je sais !.. On en a déjà parlé, lu et relu sur ce modèle. Certains d'entre vous vont s'esclaffer "c'est du réchauffé !" Mais comme beaucoup de cuistots vous le diront, c'est souvent en réchauffant les plats qu'ils ont meilleur goût. Et pour être dans les temps impartis par notre diable de Stéphane Pérussault, j'ai pris ce que j'avais sous la main ! Ou devrais-je dire sur le chantier ?

Après un rangement par le vide de mon hangar à avion, j'étudiais quels modèles allaient remplir les places laissées libres par mes précédents avions, (non, tous n'ont pas eu une fin tragique !). Etant un shooté au Fun-Fly, cela faisait déjà quelques temps que je reluquais le modèle de notre M. Topmodel, tout en collectionnant et archivant (on ne sait jamais) les tests du Diablotin parus dans nos revues préférées (hmm !). C'est en lisant une revue spécialisée que mes neurones ont été bousculés par un article relatant une manifestation organisée par Topmodel, "la coupe des Diablotins". Que diable, mais c est bien sûr, Voilà mon prochain modèle ! Il me fallait encore convaincre ma moitié que pour des raisons de survie j'étais obligé d'appeler le Dr Topmodel afin qu'il me guérisse de cet envoûtement diabolique.

C'est moi !!

L'ARRIVEE DU PETIT DERNIER !

Deux jours après je réceptionnais une boîte en carton ocre avec, pour seule identification, une étiquette décrivant le modèle contenu. M. Topmodel m'avait demandé auparavant quelle version du Diablotin (entoilée ou à entoiler), devait être livrée. Mon choix c'était porté sur celle non entoilée. On peut mieux modifier ou connaître son modèle quand l'entoilage n'est pas posé et les couleurs de la version entoilée (Jaune et rose fuchsia) ne me plaisaient pas trop. Mais, nous y reviendrons plus tard.

Enfin le bébé était là. J'ouvris le carton pour inspecter le contenu. La première chose qui me sauta aux yeux était sa taille. Malgré toutes les photos déjà vues, j'étais assez surpris par les dimensions "nature" du modèle. Le fuselage et l'aile sont de belles pièces. Malheureusement le sachet contenant les accessoires s'étant libéré de son attache, et avait percuté une nervure extérieure de l'aile la détruisant sur sa moitié (du boulot en plus). La préfabrication du modèle est très poussée, la qualité est au rendez-vous, le bois est bien choisi et les diverses densités sont utilisées à bon escient.

Malgré une construction robuste, certaines parties du Diablotin me paraissaient fragiles et promises à un avenir des plus incertain (Treillis du Fuselage, coffrage du B.A. par exemple), les seuls défauts étaient, une dérive et un aileron légèrement vrillé, mais rien de grave. L'aileron se rattrapera à l'entoilage et la dérive avec un peu de patience. Les accessoires et la quincaillerie livrés avaient l'air de bonne facture (à l'exception des guignols qui me paraissaient un peu faible) comme à l'accoutumée, je remplaçais la majorité de tout cela par du matériel éprouvé et ayant toute ma confiance (guignol 3 points pour la dérive et la profondeur, Kato par ex.). Petite remarque, les bords d'attaque des plans fixes et des gouvernes sont poncés en forme, bravo ! Une notice succincte (c'est vrai ce modèle ne s'adresse pas a un débutant, et pourtant j'en suis un éternel), un plan (A3) et une planche d'autocollants accompagnent le tout, voilà pour le tour du propriétaire …

QUE LES FESTIVITES COMMENCENT !

La construction est des plus simples pour un modéliste ayant déjà quelques modèles à son actif, avec un peu d'attention et de soins, il en viendra à bout sans gros problèmes. La première étape consiste à mettre l'aile en place sur le fuselage et à insérer le téton de centrage dans le B.A.. Celui-ci vient se glisser dans un tube en aluminium mis en place auparavant et destiné, je suppose, à protéger la structure des futurs efforts que subira le téton. Puis, au niveau du bord de fuite (B.F), coller dans le fuselage la platine recevant les écrous prisonniers, servant à laAgrandir. fixation de l'aile, j'ai remplacé ceux livrés par des écrous prisonniers "standards" et renforcé son assise. Pour cela j'ai découpé deux pièces en contreplaqué 15/10, où vient se glisser la platine, ce qui offre une surface de collage adéquate (fig.1). Par après, on peut percer l'aile et la platine simultanément, j'ai rajouté deux rondelles de contre-plaqué 15/10 sur l'aile pour éviter tout écrasement du bord de fuite.

 

Important : Toute cette manipulation doit être effectuée en respectant la géométrie et la triangulation aile - fuselage / dérive.

MONTAGE DE L'AILE

Le montage de l'aile est une suite logique, mise en place des charnières, mis en place des ailerons, adaptation des platines - servos, pour ma part j'ai renforcé légèrement celles-ci et adaptées à mes servos (5007 de GRP). Montage à blanc de l'ensemble, vérification des débattements, mise en place et fabrication des commandes. J'ai également inséré sur l'aileron aux endroits où viennent se fixer les guignols, de petits blocs de balsa afin d'éviter l'écrasement du coffrage du B.A., de l'aileron, les commandes ont été réalisées en CAP diam. 2.5 mm. L'étape la plus ennuyeuse pour moi a été la mise en place des saumons (un peu fin à mon goût et pas assez fumés !). J.R Models pourrait les mettre en place "d'usine", cela n'engendrerait pas à mon avis un surcoût important, mais peut être que... Pour cela il faut coller la pièce qui sert de saumon perpendiculairement à la dernière nervure et dans l'axe de l'aile. Aucun repère ou mesure n'est donné, j'ai tracer une ligne passant par le milieu du B.F. et le milieu de la baguette se trouvant dans le B.A de l'aile puis, comme l'indique la notice, collé et adapté les renforts, toute cette opération peut se faire à la colle seconde. Pour finir j'ai enduit le coffrage de l'aile avec un enduit nitro - cellulosique, qui après ponçage au 400 le rendra doux et lisse tout en le rigidifiant légèrement.

LA MOTORISATION

Après avoir mis mon aile ARC de coté, je me suis attaqué à un point crucial du modèle, à savoir la MOTORISATION, quel dilemme !.. M'étant décidé pour un "deux temps", il ne me restait plus qu'à définir la cylindrée : 7,5 ou 10 cm3. M. Topmodel me conseillait un 7.5 cm3, la plupart des articles parus, le motorisait avec un 10 cm3, que faire ? Ayant déjà deux 7.5 cm3 FX et ayant trois servos en bout de levier, je me décidais donc pour contrebalancer ce poids à l'achat un 10 cm3 FX (plutôt rajouter du plomb à l'arrière qu'à l'avant). Je pense que le Diablotin sera largement motorisé avec un moulin de cette classe, l'hélice sera une APC 12,5 x 3,75. N'étant pas un adepte du cylindre renversé, j'ai monté le moteur à 45° mettant ainsi la sortie du pot en dessous du fuselage, une rallonge de sortie d'échappement de 16 mm due être réalisée (merci Vincent). Etant donné, qu'au moment oùAgrandir. j'ai écris ces lignes, OS ne livre pas encore cet accessoire, je verrais donc plus tard si ce choix devait être bon. Le 61 FX ayant une bonne longueur, j'ai été obligé de le coller dos au bâti moteur (fixé par l'intermédiaire d'écrous à griffes), de ce fait il ne me restait plus beaucoup de longueur entre le couple pare feu et le moteur. Tant pis je raccorderai la durite directement, mais, plus tard, il sera hors de question de débrancher la durite sans démonter le moteur ou ouvrir l'habitacle du réservoir. La découpe du capot a été une formalité, un léger ponçage était nécessaire pour pouvoir avoir un raccord, capot / fuselage propre. Le moteur a été monté comme indiqué par le plan avec 2° d'anticouple et 0° de piqueur, la commande des gaz a été réalisée sans jeu, en câble de frein de vélo, le servo des gaz prendra sa place quelques millimètre avant le maître couple.

PEPARATION DU STAB & FUSELAGE

L'ensemble stab, dérive et gouvernes est réalisé en treillis de baguette, j'ai pour ma part dû augmenter un peu le biseau du B.A. des gouvernes pour obtenir les débattements maxi. préconisés. Pour plus de sécurité, j'ai rajouté un petit morceau de contreplaqué de 8/10 aux endroits ou les guignols allaient être fixés. En inspectant le plan de plus près je me suis aperçu que J.R Model avait dessiné ou esquissé des haubans inférieurs au niveau du plan fixe du stab et que sur tous les reportages ou tests à ma disposition, aucun n'en avait mis. Ayant vu, un jour, le stab d'un avion semblable d'un autre fabricant éclater en vol, je me suis décidé à en monter. Le matériel fourni par le fabricant me faisant plutôt penser à des tiges en bois pour brochettes, j'ai recherché un autre système. Après quelques temps de recherches, j'ai trouvé un système très simple, précis, rapide à monter et à mettre en place. Je ne vous le détaillerai pas maintenant, ce sera le sujet d'une astuce d'@éronews. Une fois le logement des charnières préparé, l'ensemble ajusté et légèrement poncé, je l'ai mis de coté.

LE FUSELAGE

Le fuselage est une belle pièce de choix, légère et belle à souhaits. Le cockpit laissé brut, je l'ai peint avec de la peinture ainsi que le couple pare feu. J'en ai profité pour badigeonner l'habitacle du réservoir de résine et apposer une bande de FDV (fibre de verre) le long de l'assemblage fuselage / couple pare feu, afin de consolider celui-ci. Une ouverture a été également réalisée dans le couple, au niveau du bord de fuite, pour le passage de câbles des servos. Ensuite, c'est le moment où il faudra éviter l'erreur fatale pour les collages des plans fixes du stab et de la dérive. Pour cela il faut monter l'aile sur le fuselage, poser l'avion sur son intrados (dessous). Agrandir le passage du stab, glisser celui-ci en place, le centrer, et faire la triangulation ailes / stab. Lorsque cette dernière est correcte, vérifier le parallélisme ailes / stab et coller le tout. Pour le plan fixe de dérive, procéder à peu près de la même manière, sauf dans un plan vertical. La baguette du dos de dérive venant se coller en bout du fuselage (vérifier avant de coller, la perpendicularité dérive / stab et l'alignement par rapport à l'axe du fuselage).

Apres cela, je conseillerai de coller le prolongement du fuselage sur l'aile, tout en ayant auparavant reperé les trous de passage des vis et les percer. Il est également nécessaire de laisser un léger espace entre le maître couple et cette pièce (env. 1 à 2 mm) pour que l'aile puisse être retirer, par après, sans problème (inclinaison).

Ceci fait, on peut attaquer la réalisation et la mise en place "à blanc" des commandes de profondeur et de direction. Pour ma part j'ai réalisé les commandes de profondeur en corde à piano (CAP) 2,5 et celle de direction en 3 mm, j'ai également dû coller un petit morceau de balsa le long des emplacements de servos prévus, car ces derniers sont un peut trop large. JR Model doit certainement utiliser des servos de type Jumbo. Afin de sécuriser la fixation des servos, j'ai collé un morceau de bois dur derrière les fixations. La roulette de queue d'origine est fixe, je l'ai remplacée par une roulette "folle". Les indications de découpe de la bulle ne correspondant malheureusement pas à l'emplacement réel, j'ai rehaussé les cotés du cockpit avec des baguettes triangulaires de 8 x 8.

Les deux CAP servant de train d'atterrissage viennent se glisser dans les logements prévus à cet effet, en ayant, auparavant, pris soin de les ajuster. Enfin un léger ponçage au 400 rendra le fuselage prêt a l'entoilage.

LA RADIO

Il n'y a pas grand chose à dire sur l'installation de la radio. Les servos doivent être (comme d'habitude) sans jeux. Pour les ailerons et la dérive j'ai installé des GRP 5007, pour la Agrandir.profondeur j'avais prévu des GRP 4041. Pour la deuxième fois consécutive les 4041 m'ont posé des problèmes, les deux servos avaient une différence dans les débattements d'environ 3 cm (en bout de gouverne) et une vitesse de déplacement inégale. Après avoir lancé quelques appels "au secours" sur notre NG, j'en ai parlé à mon détaillant qui me les a échangés contre des Royal de MPXAgrandir. (re-modification des emplacements). Il ne faut surtout pas oublier d'enrouler des ferrites au bout des câbles des servos de queue. Car, pour information, les miens avaient atteint une longueur de 1,20m et afin qu'on ne voit pas les câbles au travers de l’entoilage translucide, je les ai fait passer au - dessus des baguettes de renfort, le haut des flancs du fuselage. Le récepteur est un GRP C17, et l'accu un 4,8 v 1100 mAh.

FINITION

Après avoir, une fois de plus, contrôlé tous les collages, toutes mes pièces sont dépoussiérées à l'aide d'un aspirateur et un chiffon humide. L'Entoilage se fera à l'Oracover jaune et bleu transparent comme le super Diablotin. En règle générale il me faut 1 à 1 ½ journée pour entoiler un modèle complet. Mais vu l'architecture et la robe du "navion", j'ai mis trois jours à l'entoiler et laissé quelques litres de sueur sur le sol de mon atelier. C'est pour ces raisons que je conseillerai aux futurs possesseurs de Diablotin de bien réfléchir avant de commander le modèle, "ARF or ARC that's the question" Je ne sais pas comment sont livrés les modèles entoilés, et pour les adaptations vous repasserez dans ce cas !…

Mais après quelques flambées d'impatience (virtuelle), la bébête est enfin entoilée, lesAgrandir. gouvernes montées, les charnières collées et sécurisées (de nouveau, j'aime avoir mes modèles en sécurité) par des morceaux de cure dents. La bulle peinte en bleu est fixée sur les cotés au fuselage par l'intermédiaire de bandes adhésives transparentes, le capot peint en jaune est vissé sur les petits blocs de bois collés au couple pare - feu, jointif avec le fuselage.

Qu'est ce qu'il est ...... et qu'il est ........................, enfin il est fini et prêt à rejoindre son environnement, j'aurais presque envie de dire "naturel".

LES PREMICES

Après les vérifications d'usage en atelier, le modèle a été centré comme le préconisaient tous les tests à 150 mm du bord d'attaque avec de 9 g de plomb à l'empennage et pesait finalement 2,680 kg. Les débattements étaient à l'aide de mon émetteur, divisés en 2 états de vol (Cool et 3D). Chacun d'eux contenants deux débattements différents (le fou !). Les accus étant chargés (moi aussi …) c’est deux heures après le dernier coup de tournevis, que je pris enfin le chemin de la piste Le temps étant des meilleurs, il ne fallait pas attendre qu'il se gâte et mon humeur (…) avec !

L'HEURE DE VERITÉ

Comme dit, le temps était des meilleurs pour un premier vol (il y a le ciel, le soleil et......). Seule ombre au tableau, mon "Compère" venait de perdre son CAP 232 de 1,7m (pas glop, pas glop!).

Un peu dépité, je me décide tout de même à monter le Diablotin, fais le plein et vérifie toute les gouvernes, sens et fixations. Je brasse l'hélice, fais chauffer la bougie et.....

Eh Bien ! Non ! Le 61 FX ne veut pas démarrer (il tournait pourtant si bien sur le banc !) mais après quelques menaces (je sais être persuasif quand il le faut), il finit par céder. Un peu de taxiage m'apprendraAgrandir. à connaître sa trajectoire au sol. Il n'embarque pas trop ! Avec les débattements "Cool" il lui faut un certain temps pour réagir à la dérive, avec les débattements 3D la réaction est nettement plus vive et le "navion" se laisse guider là où on veut qu'il aille…

Bon, on resserre la ceinture, cale la casquette sur la tête et on met les gaz. Il faut quand même un minimum de distance sur un piste en herbe pour décoller (environ une quinzaine de mètres), c'est flagrant, il doit prendre un minimum de vitesse avant de lever le nez ! Enfin, mon engin prends l'air, je pousse un peu pour le remettre à plat et réduit de moitié les gaz. Pas un cran de trim. De suite il vole droit, quelle joie ! Le premier vol consiste à tester le modèle. Premières constatations, mes petits débattements étaient bon pour le premier décollage (i faut les oublier !), maintenant il faut passer aux petits "3D". Le vol en palier ne pose pas de problème, une "franche" remise des gaz n'engendre pas de changement d'altitude, la montée verticale n'est pas déviée. Ce qui laisserait à dire que l'anticouple et le piqueur donné par JR model sont corrects.

Le décrochage est long à venir, il faut presque l'arrêter pour qu'il s'embarque gentiment sur une aile, mais avec les débattements 3D ça se rattrape vite (le centrage avant doit y être pour quelque chose !). Justement, le centrage est indéniablement trop avant, l'avion est pilotable, mais il est mou, un bon traîner en somme ! Après quelques tours de piste je me décide à le poser, une vraie formalité, je réduis les gaz et laisse faire (ai-je acheté un parachute ?), une légère action à la profondeur pour arrondir et la bête est aux pieds (houba !).

LE JOUR APRÈS. (The Day After !)

Pour la seconde séance j'ai reculé le centrage en faisant passer l'accus du compartiment du réservoir derrière le maître couple et en retirant mes 9 g de plomb à la queue. L'avion se retrouve ainsi, centré à 158 mm du B.A. (balance MPX) et n'a pas besoin d'un gramme de plomb ! Le moteur a démarré sans rechigner cette fois ci (mon entêtement a servi). Bien décidé à faire danser mon Diablotin je commence à le chatouiller aux ailerons, le tonneau passe aisément mais demande une correction à la profondeur, pas la peine de toucher la dérive. Le Looping peut être serré, comme ample, le dosage des gaz influe énormément sur la géométrie de celui-ci. Les figures de bases passent sans problèmes. Mais il est toujours trop lymphatique, tant pis… Essayons donc de l'accrocher à l'hélice, vol en palier mi-gaz, action à cabrer et accélération, résultat, l'avion se renverse. Cette fois-ci on attaque autrement, vol en palier, ralenti moteur, action à cabrer et remise des gaz. Ouaaah !… Il est en positon verticale le nez au ciel et reste quelques secondes sans que je dois trop le corriger. Y a pas de doute, le Diablotin est fait pour les diableries, les abattées sont également légèrement plus franches, le vol dos, nécessite une correction ! Un passage lent, flaperons sortis, à 50%, et le Diablotin peut voler très lentement (on peut presque marcher à coté) les ailerons sont légèrement moins mordants mais restent efficaces, le décrochage est toujours aussi long a intervenir. L'atterrissage sera effectué suite à un arrêt imprévu du moteur, j'étais "vent arrière", à 30 m en parallèle de la piste et à environ 10 m. de haut. Une action aux ailerons et profondeur lui à fait faire un 180° dans un mouchoir de poche. Surpris, je lui ai encore fait faire un 360 complet en arrivant au-dessus de la piste et je l'ai posé sur 2 m. Par la suite j’ai à nouveau reculé le centrage aux environs de 165 mm du B.A., là le Diablotin commence a se montrer plus agile et répond nettement mieux aux commandes, les essais en « stationnaire » sont également plus facile à faire et dure plus longtemps (le pilote s’entraîne  !). A mon avis le centrage est très important et si l‘on veut tirer le maximum de la bête celui-ci doit être reculé au maximum. Voir légèrement plus loin que celui préconisé (l‘avenir nous le dira !).

CONCLUSION.

Pour des raisons de délais imposés par notre rédacteur en chef (le terrible Pérussault), et pour être de la partie pour la "première" d'@éronews, ceux-ci ont été les uniques vols que j'aurai effectué avant d'envoyer ma copie, et de partir enfin en vacances (tant attendu) au pays du Grand Jacques.

N'ayant pas encore le modèle dans les mains, je peux d'ores et déjà (je crois) m'avancer et affirmer que : le "Diablotin" est un avion sain et sans surprise. Même un débutant dégrossi ne sera en aucun cas, mal à l'aise aux commandes pour peu qu'il le centre aux environs des 150 mm et ne le mette pas dans des positions inadaptées au niveau de son pilotage. Un pilote confirmé doit "obligatoirement" (si il veut en tirer le meilleur) le centrer plus arrière, la bonne valeur doit certainement, à mon avis, se situer aux alentours des 165 à 175 mm. Avec un centrage plus arrière le Diablotin doit aussi mieux tenir le nez en l'air ! La motorisation pour moi lui va très bien, de la puissance en réserve et la régularité du 61 FX dompte la bête sans problème. Ce qui vous obligera à mieux connaître cette voie souvent mal connue que sont les GAZ, le poids du 61 FX contrebalance très bien mes trois servos dans l'empennage. Pour ce qui est de l'hélice (type fun) je ne sais pas, j'essaierai avec une autre, car avec l'actuelle le moteur mouline vraiment trop et les reprises en verticale ne sont pas trop franches. En gardant évidemment le danger de la survitesse pour un modèle de ce type en tête, bien qu'il bourre facilement.

Cela faisait longtemps que j'avais un œil sur le Diablotin, le kit et l'avion sont correct et ont répondu à mes attentes. Je ne me lasse pas de le regarder et de contempler son bras de levier, qui lui donne sans aucun doute un certain cachet. Si vous chercher un avion ne passant pas inaperçu, facile à construire (avec un peu de patience) et à voler, permettant des cabrioles endiablées, pouvant voler lentement, sachant rester un bon trainer, ou simplement pour vous amuser, le Diablotin est un bon choix !

 

Note de l'auteur

- Il est certain qu’un test n’en est pas un, aussi longtemps que le sujet n’a pas été éprouvé dans certaines conditions et que son auteur n’aura pas effectué un minimum de vols avec. C’est afin de combler cette lacune que je vous promets un complément à cet article pour un prochain numéro d’@éronews.

- Ceci étant mon premier essai publié sur le Web, je serais heureux que les lecteurs me fassent part de leurs observations, critiques ou suggestions, afin d'améliorer mes futurs tests… Merci d'avance !…

 

A bientôt !

Benoît JANTON

 

Agrandir.

DIABLOTIN

Fabricant: JR Model

Importateur: Topmodel

Envergure 1,55 m Longueur 1,67 m
Masse annoncée 2,500 kg Masse obtenue 2,680 kg
Surface 77 dm² Centrage / bda 150-170 mm
Charge alaire annoncée 33 g/dm² Charge alaire obtenue 34,8 g/dm²
Moteur conseillé 7,5 à 10 cm3 2T Moteur utilisé OS 61 FX 10cm3
Fonctions radio : Moteur, Flaperons, Profondeur, Dérive.
Débattements : Aileron +/- 45° Dérive +/- 60° Profondeur +/-45° Dual Rate : 60 %